La notion de bouclier du capital ne nous inspire pas beaucoup. Si vous proposez un amendement en ce sens, nous le soutiendrons.
S'il s'agit de citer des entreprises qui ont touché des aides de l'État et versé des dividendes, c'est tout simple : prenez la liste des entreprises du CAC 40 qui ont versé des dividendes, vous êtes sûr d'en trouver qui ont perçu des aides de l'État l'an dernier, ne serait-ce que pour financer le chômage partiel. Nous pouvons dresser la liste ensemble ; nous pourrions même établir celle des entreprises qui versent des dividendes et qui licencient, alors qu'elles ont bénéficié d'aides.
Troisièmement, l'utilisation des marges des entreprises pour augmenter les salaires a été historiquement faible l'an dernier, avec une hausse moyenne de 1,4 %. Cela montre bien que si l'argent versé aux entreprises a évité à certaines de couler – mon propos n'est pas de le nier –, pour d'autres, il a surtout servi à augmenter les dividendes.
Vous me direz que c'est normal : l'actionnariat du CAC 40 est le juge de paix de la bonne santé des entreprises. On sait tous que celle-ci n'est pas évaluée selon le nombre d'emplois ou la production, mais avant tout selon le niveau auquel elles assurent la rente capitaliste. C'est la logique du système, mais nous ne la cautionnons pas.