L'amendement d'appel n° 509 prévoit l'instauration d'un barème progressif pour l'impôt sur les sociétés, barème progressif qui a déjà existé. En 2007, le taux normal de l'impôt sur les sociétés était fixé à 33,3 % et il existait deux taux réduits, de 28 % et 15 %. Les taux ont baissé à partir de 2017 et il n'y en a désormais plus que deux, un taux réduit de 15 % et le taux normal de 26,5 % en 2021 qui passera à 25 %.
Dans les faits, l'imposition des entreprises est plutôt régressive. Les grandes entreprises profitent en effet très majoritairement des niches fiscales de l'IS, notamment la niche Copé et le régime mère-fille. Elles profitent également plus largement des modalités relatives aux charges financières puisqu'elles disposent de plus grandes facilités d'endettement et sont donc relativement plus endettées. Les multinationales pratiquent également le transfert de leurs bénéfices dans les paradis fiscaux. L'Institut des politiques publiques estimait, en 2019, que les grandes entreprises payaient six fois moins d'impôts que les très petites entreprises et les petites et moyennes entreprises.