Décidément, les années passent, mais les réponses restent les mêmes… Très sincèrement, je pensais pourtant que le bilan de la crise de l'épidémie du covid – dont j'aimerais parler au passé – allait nous faire réfléchir à la situation, non seulement des entreprises, dont vous parlez, mais de la recherche en France.
Je rappelle que le crédit d'impôt recherche était censé permettre de développer la recherche, y compris fondamentale, en France. On sait que l'argent affecté à ce crédit d'impôt ne va pas ailleurs – la recherche publique, notamment, s'en trouve privée. Dans la deuxième partie de ce budget, nous examinerons des amendements – ne provenant pas seulement de notre groupe – visant à remédier à la situation dramatique de la recherche publique en France, qui manque de moyens.
Tous les chercheurs travaillant sur le covid vous ont dit à quel point ils avaient été freinés pendant des décennies en matière de recherche fondamentale, ce qui explique certainement le retard pris et peut-être même le fait que la patrie de Pasteur n'ait pas été en mesure de mettre au point un vaccin. Ce crédit d'impôt coûte quand même la bagatelle de 6,4 milliards d'euros à l'État.
Vous nous dites, monsieur le rapporteur général, avoir partagé le point de vue de M. Dufrègne – en son temps, l'ancien rapporteur général, Joël Giraud, avait lui-même reconnu que c'était un problème –, j'aimerais bien savoir ce qui vous a finalement fait changer d'avis.