On peut très bien distinguer les contrats en unités de compte des contrats en obligataire, qui sont les contrats de capitalisation classiques : les sociétés d'assurance le font et les intéressés savent très bien dans quoi ils investissent. La déclaration d'impôt sur la fortune était très pratique, mais elle n'existe plus, ce qui empêche les services fiscaux d'accéder à une manne d'informations sur les patrimoines : lors d'un contrôle fiscal, ils ont moins d'éléments pour comparer les revenus déclarés avec les trains de vie – selon ce qu'indiquent les agents des services fiscaux eux-mêmes.
Nous ne serons jamais d'accord sur ce point, monsieur Woerth, puisque vous êtes hostile à tout impôt sur le patrimoine. Bien sûr, il est préférable que le patrimoine soit taxé lors d'une cession ou lors d'une succession. L'impôt sur le patrimoine exerçait à cet égard un effet répulsif sur les titres détenus, mais non cédés, au point que beaucoup partaient à l'étranger dès lors que leur entreprise se développait, ce qui était contreproductif pour la France.
En revanche, l'amendement vise les liquidités, c'est-à-dire les produits hors unités de compte. Certains produits garantissent une sécurité aux épargnants, et leur demander de payer un impôt ne revient pas à les spolier ! Le taux de l'IFI est minime et les personnes fortunées, qui disposent de centaines de milliers d'euros dormant sur des comptes, peuvent le payer : elles en ont les moyens !