Le patrimoine est un objet de fierté nationale tout autant qu'un incroyable facteur d'attractivité qui fait aujourd'hui rayonner la France à travers le monde. Notre pays accueille en effet chaque année 85 millions de visiteurs étrangers.
Dans ce contexte, l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques de 2024 devrait permettre d'attirer 11 millions de spectateurs : elle constituera donc une vitrine exceptionnelle qui permettra de valoriser et de promouvoir le patrimoine français à l'échelle internationale.
C'est toute la force de cette candidature française, qui a fait de la notion d'héritage un marqueur fort, porteur de différenciation par rapport aux candidatures des autres capitales étrangères.
Alors, plutôt que de voiler, de recouvrir ou de défigurer nos monuments historiques, les possibilités de pavoisement devront permettre de mettre les Jeux au service du patrimoine en tirant profit de l'exposition extraordinaire qu'ils lui offrent à travers cet événement international.
Chaque événement ponctuel lié à la préparation, à la promotion ou au déroulement des Jeux devra être l'occasion de mettre en avant, sur l'ensemble du territoire, ces pans entiers de notre patrimoine commun, dans un esprit de communion cher à l'olympisme.
Tel est le sens donné aux dérogations temporaires au code de l'environnement auxquelles le projet de loi propose de consentir tout en prévoyant un certain nombre de garde-fous.
Il existe déjà des dispositifs de droit commun permettant d'éviter les dérives et les excès. Aussi je vous invite, madame la ministre, à veiller constamment au bon équilibre entre mesures dérogatoires et respect de ce patrimoine qui fait également partie de l'identité de ces Jeux de 2024.
C'est pourquoi je défendrai au nom du groupe La République en marche plusieurs amendements visant à garantir un équilibre satisfaisant entre la protection du patrimoine d'une part, et la valorisation de ce patrimoine à travers les Jeux d'autre part.