Monsieur le député, comme vous et comme la quasi-totalité des Français, j'ai été choqué par les propos de M. Poutou. J'ai donc décidé de porter plainte contre lui, comme je porte plainte contre tous ceux qui diffament les policiers et les gendarmes depuis que je suis ministre de l'intérieur, comme l'ont fait Christophe Castaner et Gérard Collomb avant moi.
Non seulement les policiers ne tuent pas, mais ils sont tués ! Le jour même où j'ai pris mes fonctions, j'ai constaté la tristesse et le désarroi des gendarmes de Lot-et-Garonne lorsque cette jeune gendarme, Mélanie Lemée, a été attaquée, écrasée, tuée par un chauffard. Le dernier meurtre que nous ayons à déplorer est celui du policier Éric Masson ; je me rendrai dans le Vaucluse jeudi prochain pour rencontrer de nouveau ses camarades qui font un travail extraordinaire.
Vous avez raison, monsieur le député : la police doit être protégée par la République, et j'espère que la plainte que nous déposerons aboutira à la condamnation de cette personne.
Nous devons donner des preuves d'amour à nos policiers et à nos gendarmes. Depuis quatre ans, vous avez eu l'occasion de constater que nous mettons des moyens à leur disposition, en augmentant leurs effectifs ainsi que leurs moyens matériels, et en les appuyant par notre travail législatif. Grâce au Premier ministre et au garde des sceaux, nous sommes le gouvernement qui a mis fin aux remises de peine pour ceux qui attaquent les policiers et les gendarmes. Nous sommes le gouvernement qui donne les moyens aux policiers et aux gendarmes de travailler.
J'entends qu'on supprimera beaucoup de postes de la fonction publique ; j'espère que, quoi qu'il arrive, les policiers et les gendarmes ne seront, cette fois, pas concernés.