Intervention de Olivier Véran

Séance en hémicycle du mardi 19 octobre 2021 à 15h00
Questions au gouvernement — Cancer et droit à l'oubli

Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé :

Vous avez rappelé les avancées que nous avons connues depuis maintenant quelques années en matière de droit à l'oubli. Il s'agit de permettre à des personnes qui, à un moment donné, ont été atteintes d'une maladie, ou qui sont atteintes d'une maladie chronique mais dont le traitement a fondamentalement amélioré le pronostic – je pense à certains malades atteints du VIH qui ont bénéficié d'avancées en la matière – de pouvoir accéder à un emprunt dans des conditions normales et ainsi de pouvoir investir dans l'avenir.

Je l'ai dit, il y a eu une avancée avec l'instauration d'un droit à l'oubli au bout de dix ans pour certains cancers dits « de bon pronostic ». Cela étant, nous avions pris l'engagement, il y a un peu plus de quatre ans, de ramener ce délai à cinq ans dans ce type de situations.

Certaines conventions s'appliquent, comme la convention AERAS – s'assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé –, et ont permis des avancées – vous avez parlé des 18-21 ans –, mais j'estime que nous devons aller plus loin afin de tenir notre engagement.

Très concrètement, il y a deux façons d'y arriver. La première consisterait effectivement à examiner les amendements déposés dans le cadre du PLF ou du PLFSS pour 2022, mais ceux-ci ont été déclarés irrecevables. Je vous confirme qu'ils le sont sur le plan juridique, mais j'insiste sur le fait qu'il ne s'agit pas d'un rejet politique.

Notons par ailleurs qu'il y a des initiatives parlementaires : je pense notamment à celle de l'une de vos collègues du groupe Agir ensemble, qui pourrait être examinée dans le cadre d'une niche pour amender le délai s'il s'avérait nécessaire d'aborder cette question par voie législative.

Je vous le répète donc, je suis tout à fait favorable à la réduction du délai pour le droit à l'oubli et ma porte est ouverte pour que nous construisions un consensus national autour de cet objectif, certes complexe du point de vue des logiques assurantielles, mais profondément humain et en phase avec la réalité que vivent des milliers de nos concitoyens et de nos concitoyennes.

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