L'ouverture du quinquennat ne laissait guère présager autre chose : la suppression de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et l'instauration du plafonnement de la fiscalité des revenus du capital devaient instituer une politique de ruissellement, où les impôts rendus aux plus riches permettraient d'accroître les investissements. Quatre ans après, le compte n'y est pas et les trois rapports de France Stratégie le confirment : non, la baisse de la fiscalité sur le capital n'a pas eu d'effet sur l'investissement ou sur l'emploi. Monsieur le rapporteur général de la commission des finances, vous pourrez prendre la chose sous tous les angles, en nous ressortant la fable habituelle du climat économique propice, vous êtes démenti par les études que vous avez vous-même demandées pour asseoir votre politique inégalitaire et injuste. Ces résultats ne constituent en rien une surprise, tant ces politiques de l'offre ont été écumées depuis trente ans, sans résultat. Mais vous persistez, seul contre tous avec vos œillères, sourd aux aspirations de nos concitoyens à plus de justice et de solidarité, et aveugle aux évaluations d'experts.
Je n'oublie pas que vous avez refusé d'augmenter la contribution exceptionnelle des hauts revenus. Faut-il rappeler qu'elle n'est payée que par les foyers gagnant plus de 250 000 euros pour un célibataire ou 500 000 euros pour un couple – il y a de quoi voir venir !