Mais peut-être souhaitez-vous inscrire ces crédits dans le projet de loi de finances rectificative de fin d'année et les reporter de 2021 à 2022 pour soulager, au moins en apparence, le projet de loi de finances initiale.
Le caractère lacunaire de ce texte a d'ailleurs conduit l'Assemblée nationale à adopter un article liminaire en trompe-l'œil, que le Gouvernement lui-même estimait insincère et qui devra être révisé à la fin de la discussion de la deuxième partie. C'est original !
Compte tenu des incertitudes, le Haut Conseil des finances publiques lui-même s'est déclaré incapable de se prononcer sur vos prévisions de déficit public. Comment pourrait-il en être autrement alors que des annonces de dépenses nouvelles pleuvent chaque jour ?
Deuxième critique : ce budget traduit pleinement l'open bar budgétaire qui se poursuit jusqu'au bout, jusqu'à l'élection présidentielle, monsieur le ministre délégué. Avec ce dernier budget, nous avons la confirmation que vous n'étiez pas de bons gestionnaires de l'argent public.