On ne peut encore dire que la situation est bonne. Certes, elle s'améliore, mais grâce aux dispositions indispensables que nous avons adoptées. Certains pays n'ont pas pris de telles mesures de freinage : résultat, 45 000 nouveaux cas recensés vendredi dernier en Grande-Bretagne ! En outre, trois éléments sont susceptibles de l'aggraver : tout d'abord, la progression constante du variant delta, plus contagieux. Ensuite, la diminution normale des taux d'anticorps avec le temps, d'où notre campagne vaccinale de rappel – mais celle-ci peine à prendre son élan : sur 18 millions de personnes éligibles, 2 millions seulement ont reçu leur troisième dose. Enfin, l'arrivée de la mauvaise saison, car le virus apprécie une atmosphère froide et humide ; c'est ainsi que, l'an dernier, plusieurs foyers épidémiques avaient surgi dans des abattoirs.
Il est également impossible de qualifier la situation de « bonne » au vu de ce qui se passe en Guyane, en Martinique ; même en métropole, le taux d'incidence dans les Bouches-du-Rhône dépasse les 100 cas pour 100 000 habitants. Dans mon département, il a augmenté de moitié en huit jours ! C'est pourquoi, en vertu de la loi du 31 mai 2021, nous avons instauré un régime modéré, souple, adaptable en fonction de la situation sanitaire : s'en priver serait inconcevable. Par conséquent, avis défavorable.