Madame Calvez, si vous comptez sur les publicitaires pour poser des limites et respecter les monuments parce qu'ils n'auraient pas intérêt à faire le contraire, pardonnez-moi, mais c'est soit de la naïveté, soit du cynisme. Dans les deux cas, cela ne me rassure pas.
Je vais vous dire une chose : comme vous le savez, la législation sur les publicités de grand format a évolué à Paris au cours de ces dernières années. Peu à peu, on a autorisé l'affichage de la marque sur un tiers de l'étendue. Observez la manière dont cette consigne a été « respectée », comme vous dites : les décorations qui faisaient il y a quelques années le principal sont reléguées sur les côtés, presque invisibles, tandis que la publicité s'affiche en grand. Peut-être ne représente-t-elle qu'un tiers du total, mais il n'empêche qu'on ne voit qu'elle. Et vous croyez encore que les publicitaires vont respecter les monuments ?
Vous faites la législation, et vous vous imaginez que Coca-Cola ou je ne sais quel autre sponsor, qui n'ont qu'une idée, vendre leurs produits, vont respecter naturellement les monuments parisiens ? Pardonnez-moi de vous le dire, c'est confondant. Cessez d'être aussi naïfs ! Ou alors, je ne comprends pas.
Sans doute cet amendement n'aura-t-il que très peu d'incidence, mais au moins, votez-le ! Envoyez un message ! Franchement, chers collègues de La République en marche… Enfin, les publicitaires n'ont qu'une volonté, c'est qu'on bouffe plus de McDo et qu'on boive plus de Coca-Cola !