Pour autant, monsieur le rapporteur général, je ne peux pas vous suivre quand vous dites que ce dispositif n'a pas montré son efficience. Nous parlons de productions très concurrentielles à forte intensité de main-d'œuvre : quand on cueille un kilo de fraises ou de cerises, la part de main-d'œuvre est très importante. En comparaison, les produits du sud de l'Europe bénéficient de coûts de main-d'œuvre beaucoup plus faibles. Ce dispositif a donc toute sa pertinence.
La majorité a travaillé pour abaisser le coût général des charges pesant sur les employeurs ; c'était une bonne chose. Qu'il faille maintenir un dispositif spécifique, j'en suis absolument persuadé ; on ne peut pas dire que ce dispositif n'a pas montré son efficacité. Vous avez cité des aides à l'agriculture qui sont pertinentes, et je veux dire que le ministre Julien Denormandie a fait énormément pour un sujet qui m'est cher, mais il est ici question plus spécifiquement d'entreprises à forte intensité de main-d'œuvre avec des produits à faible valeur ajoutée. Le coût de la main d'œuvre est prépondérant. Dans l'esprit, il faut maintenir un différentiel, mais dans la forme, cela ne sert à rien de voter l'amendement.