Monsieur le Premier ministre, des milliers de personnes vont se trouver en situation d'insécurité sanitaire au sein de services hospitaliers, comme ceux d'oncologie et de gastro-entérologie à Moulins. Le service des urgences d'Ambert fermera dès demain pour une durée indéterminée, au cœur d'un territoire où les médecins généralistes font déjà cruellement défaut. C'est la conséquence du retrait des intérimaires : ils refusent le plafonnement de leur rémunération.
Tout en approuvant la moralisation des exigences de mercenaires de la santé, les députés communistes avaient signalé un vide sidéral en matière de mesures de substitution. J'avais moi-même sollicité la mobilisation de la réserve sanitaire, prévue par le code de la santé publique lorsqu'une situation sanitaire exceptionnelle nécessite de renforcer le soin dans une région donnée. Votre ministre des solidarités et de la santé s'y est opposé, prétextant qu'il demandait aux comptables publics de retarder l'application des dispositions législatives de plafonnement ! Bizarre…
Mais quelles mesures concrètes seront prises ? Volant à son secours, les députés communistes mettront en débat le 2 décembre une proposition de loi visant à remédier à la désertification médicale. Elle demande de former plus de médecins et de mieux les répartir sur le territoire. Elle rend obligatoire le contrat d'engagement de service public, afin que les jeunes diplômés aillent s'installer dans les territoires sous-denses