Il reste beaucoup à faire ; c'est pourquoi cet amendement d'appel proposait d'augmenter les crédits.
L'amendement n° 278 est également d'appel. À l'occasion de la clôture du Beauvau de la sécurité, le Président de la République a annoncé un projet de loi de programmation pour les sécurités intérieures, qui devrait être présenté en Conseil des ministres au début de l'année 2022.
Le chef de l'État a indiqué vouloir « doubler en dix ans la présence de policiers et de gendarmes » sur le terrain, en prévoyant une enveloppe de 500 millions d'euros pour les premières mesures retenues dans le cadre de la consultation. Tout cela est très bien. Nous nous en félicitons, en nous demandant simplement pourquoi il a attendu la veille des élections pour une telle annonce. Comme le dit l'adage, mieux vaut tard que jamais !
Pour atteindre cet objectif de doublement des forces sur le terrain, le Président de la République indique en outre qu'« il faut dégager les policiers des tâches administratives, en développant les missions des personnels ». Je ne comprends pas vraiment : d'un côté, vous affirmez cela – et c'est très bien – ; de l'autre, le ministre de la justice complique encore un peu plus la procédure pénale, en rendant par exemple obligatoire la présence d'un avocat lors d'une perquisition.