Pendant plus de vingt ans, le ministère des affaires étrangères a été mis à la diète. Des consulats ont été fermés et le format de certaines ambassades a été revu ; une partie des effectifs a été supprimée et ceux qui ont échappé à ce sort ont parfois été transformés en agents de droit local. Enfin, de nombreux biens immobiliers ont été vendus. Peut-être ces efforts étaient-ils en partie nécessaires. Après tout, chaque ministère a participé au désendettement de l'État ; pourquoi le Quai d'Orsay en aurait-il été exonéré ? Ici et là, le train de vie mené n'était pas toujours totalement conforme aux attentes de nos concitoyens.
Mais aujourd'hui, lorsqu'on observe l'état du ministère, nous avons le sentiment que nous sommes allés beaucoup trop loin. En dix ans, le Quai d'Orsay a perdu 12 % de ses effectifs ;…