Merci, monsieur le rapporteur spécial, pour cette présentation des contours budgétaires de la mission "Action extérieure de l'État" pour l'année 2022. La hausse de 2 % des crédits alloués représente un apport complémentaire d'un peu plus de 50 millions d'euros, portant ainsi ce budget à 3 milliards d'euros. Pour la troisième année consécutive, les moyens de la mission sont en augmentation. Cet effort reflète l'ambition du ministère : doter la France de moyens à même de lui permettre de mener une diplomatie universelle et d'accompagner au mieux ses concitoyens de l'étranger.
Nous avons pu apprécier lors de la crise sanitaire la puissance et la force de notre réseau diplomatique par sa capacité à accompagner, et rapatrier le cas échéant, nos concitoyens de l'étranger. Cette force, notre force, doit permettre à l'État de prendre toute sa place dans le contexte mondial d'après-crise.
En ce sens, le budget présenté vient conforter et consolider nos capacités d'action en Europe et dans le monde. D'une part, il vient assurer la continuité des réformes engagées par le ministère des affaires étrangères dans le domaine des ressources humaines – cette question sera, nous l'espérons, l'une des grandes priorités des prochaines années. La création d'une nouvelle école diplomatique constitue une preuve de l'ambition de l'État en la matière. D'autre part, dans le cadre de la modernisation des services publics entamée depuis le début du quinquennat, la mission "Action extérieure de l'État" bénéficie cette année encore de crédits importants dédiés à la numérisation du Quai d'Orsay. Les crédits proposés par le Gouvernement s'inscrivent en effet dans la poursuite de la stratégie pluriannuelle d'investissements dans les équipements informatiques, la sécurisation des transports de données, la modernisation du réseau informatique et le développement des applications du ministère. Là encore, la crise sanitaire nous a montré l'importance de développer le volet numérique.
Enfin, ce budget accorde une place toute particulière à la remise à niveau du parc immobilier de l'État à l'étranger. La montée en puissance de ces moyens s'inscrit dans une vision humaine et réaliste et non plus uniquement comptable. Nos 162 ambassades et 210 consulats ne constituent pas de simples outils de travail, ce sont aussi des outils diplomatiques majeurs au service de notre influence dans le monde. Le projet de budget pour 2022 est une satisfaction : les moyens consacrés à l'entretien lourd augmentent de 36 millions pour atteindre 77 millions d'euros – ils auront plus que doublé.
Plus largement, nous observons que ce projet de loi de finances (PLF) vient renforcer les moyens alloués à notre diplomatie culturelle et d'influence, notamment grâce à une hausse des crédits du programme 185. Près de 18 millions d'euros supplémentaires sont prévus.
Je terminerai en saluant les efforts et l'énergie déployés en faveur du renforcement de notre force diplomatique et consulaire, et donc du rayonnement de la France dans le monde. Ce budget 2022 s'inscrit dans la continuité du précédent, avec pour objectif principal de remédier aux vulnérabilités dont souffre le Quai d'Orsay depuis plusieurs décennies.
Le monde est sorti fragilisé de la pandémie. De cette crise est née une nouvelle menace sur l'ordre du monde. Dans ces circonstances, le moment est venu pour la France de prendre toute sa place par la défense d'une véritable politique diplomatique française et européenne, dans laquelle nos valeurs et nos intérêts sont pleinement mis en avant. À cet égard, la présidence française du Conseil de l'Union européenne du 1er janvier au 30 juin 2022 est une véritable opportunité historique. Le groupe La République en marche votera ce budget.