Intervention de Jean-Yves le Drian

Séance en hémicycle du vendredi 29 octobre 2021 à 9h00
Projet de loi de finances pour 2022 — Mission action extérieure de l'État (état b)

Jean-Yves le Drian, ministre de l'Europe et des affaires étrangères :

Après ce vote, je me réjouis du soutien apporté aux propositions budgétaires que j'ai faites.

Je voudrais aussi répondre à des observations formulées pendant le débat concernant les personnels de mon ministère. Je m'exprime avec un peu de solennité, parce que c'est le dernier budget que j'ai l'honneur de présenter pendant le quinquennat. À de nombreuses reprises, j'ai eu l'occasion d'éprouver les mérites et l'engagement de celles et ceux qui incarnent au quotidien la diplomatie française. Dans vos différents propos, vous avez vous-mêmes rappelé leur engagement, leur courage, leur détermination et leur efficacité.

Je suis conscient des talents que recèle le ministère, mais aussi de sa fragilité, puisque les moyens humains et financiers se sont érodés au fil des ans. Au cours du quinquennat, j'ai essayé de prendre les mesures indispensables à la restauration et à la fierté du ministère : la fin d'Action publique 2022, ainsi que les moyens d'accompagnement – y compris immobiliers –, que j'ai évoqués tout à l'heure.

Depuis l'automne dernier, j'ai préparé une réforme des ressources humaines qui bénéficiera à l'ensemble des personnels et pour laquelle j'ai sollicité des moyens à hauteur de 34 millions cette année. S'agissant de l'encadrement supérieur du ministère, la réforme repose sur quatre axes majeurs : l'ouverture, le renforcement de la formation, la généralisation de la professionnalisation et de l'évaluation, et la dynamisation des carrières. Je suis très attentif à l'articulation de cette partie de ma réforme avec celle de la haute fonction publique, qui a été lancée au printemps par le Président de la République, et dont les objectifs sont largement similaires.

Toutefois, la décision d'appliquer la réforme de la haute fonction publique à l'ensemble des corps non juridictionnels composant l'encadrement supérieur de l'État, en les remplaçant par le corps unique des administrateurs de l'État, et le fait d'avoir confié le recrutement à l'Institut national du service public (INSP), ont suscité une vive inquiétude – que je comprends – au ministère.

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