Intervention de Aina Kuric

Séance en hémicycle du vendredi 29 octobre 2021 à 9h00
Projet de loi de finances pour 2022 — Aide publique au développement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAina Kuric :

Ces hausses budgétaires permettront également à la France de réaffirmer son engagement en faveur du multilatéralisme et de sécuriser sa position au sein des organisations internationales. Ainsi, nous abondons à hauteur de plusieurs centaines de millions d'euros de grands fonds sectoriels au cœur des enjeux du XXIe siècle, tels que le Fonds vert pour le climat, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et le Partenariat mondial pour l'éducation.

Mais l'aide publique au développement atteste aussi de la solidarité sans faille dont fait preuve notre pays en temps de crise. Ainsi, face à la pandémie de covid-19, nous mobilisons 125 millions d'euros pour le projet ACT-A et 55 millions d'euros au bénéfice de l'initiative Gavi.

De plus, le projet de loi de finances pour 2022 vient enfin apporter une solution à un problème dont la complexité avait paralysé toutes les majorités précédentes. En effet, il applique le nouveau mécanisme de restitution des biens mal acquis, créé par la loi de programmation. Grâce à cet outil, nous rendrons aux populations concernées les recettes provenant de la cession des biens issus du détournement de fonds publics par les dirigeants d'États étrangers à la suite de confiscations décidées par la justice française. En finançant directement des projets de coopération et de développement dans les pays desquels les fonds proviennent, nous garantissons que l'argent sorte des poches des spoliateurs pour être utilisé au bénéfice des populations locales.

Voilà pourquoi la hausse du budget de l'aide publique au développement fait sens. À ceux qui en doutent encore, je rappelle qu'elle représente aussi un enjeu central pour les intérêts de la France : sans marché de la consommation prospère à l'international, pas d'exportations françaises ; sans réponse globale à la pandémie de covid-19, pas de lutte contre les variants et donc pas de sortie de crise ; sans restitution équitable des biens mal acquis, pas de relations apaisées avec de nombreux pays, notamment sur le continent africain.

Somme toute, le projet de loi de finances pour 2022 vient parachever l'effort constant que nous avons réalisé tout au long du quinquennat en faveur d'une aide publique au développement plus ambitieuse, plus intelligente, plus durable et plus juste.

Notre effort est mieux ciblé, se concentrant sur dix-neuf pays parmi les plus vulnérables et, de manière croissante, sur la coopération communautaire et multilatérale. En outre, le groupe Agir ensemble se réjouit que des objectifs de développement durable soient au cœur de cette politique, comme nous l'avions défendu lors de l'examen de la loi de programmation.

En 2022, plus que jamais, nous pensons et nous agissons en grand pour défendre l'éducation, la santé, la stabilité, l'égalité entre les femmes et les hommes, l'environnement et le rayonnement de la France dans le monde. C'est pourquoi notre groupe approuvera les crédits de la mission "Aide publique au développement" .

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