Même avis pour les mêmes raisons. Vous indiquez, madame la députée, dans l'exposé sommaire de l'amendement n° 814 , que nous avons considérablement renforcé la composante bilatérale de l'aide publique au développement puisqu'elle devra atteindre, pour la période 2022-2025, 65 % de la totalité de l'APD. Le volume de dons augmentant, la France est le quatrième bailleur mondial : l'APD est en effet passée de 7,7 milliards d'euros en 2017 à 8,9 milliards d'euros en 2020 – et vous pouvez mesurer la progression prévue par le présent projet de loi de finances.
En ce qui concerne l'amendement n° 813 , je suis également très attaché à ce que les ONG bénéficient de l'augmentation des crédits. Or c'est bien le cas. Je rappelle qu'en 2019 les crédits consacrés aux dons des ONG atteignaient 98 millions d'euros et qu'ils s'élèveront à 150 millions d'euros en 2022. Et ce sera le cas notamment grâce au fameux guichet des organisations de la société civile (OSC) à l'AFD, mais aussi grâce à l'augmentation des crédits dédiés à l'aide humanitaire. Aussi, en 2022, conformément aux conclusions du CICID de 2018, l'APD transitant par les OSC atteindra environ 620 millions d'euros, soit 6 % de l'APD bilatérale. Certes, ce pourcentage demeure faible par rapport à celui d'autres pays de l'OCDE, mais quand on considère le montant en valeur absolue, nous n'avons pas à rougir.