Vous confirmez, monsieur le secrétaire d'État, ce que nous affirmons les uns et les autres depuis tout à l'heure : votre politique est vraiment illisible. Votre discours ultrapositif – et personne n'a voté contre le projet de loi de programmation relative au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales, parce que nous sentions qu'il créait une dynamique, qu'il allait dans le bon sens – ne correspond pas à la réalité telle qu'elle est perçue sur le terrain par les ONG. Quand nous vous reprochons votre manque de transparence, nous ne vous accusons pas de fraude ni de détourner quoi que ce soit, mais nous ne parvenons pas à trouver sur le terrain la traduction concrète des décisions chiffrées que vous prenez.
Vous avez entamé votre intervention par des considérations, disons, géographiques ; or dans la majorité socialiste, figurait, au début de la présidence Hollande, Jean-Yves Le Drian, de même qu'à Bercy, il y avait un ministre nommé Emmanuel Macron, qui s'employait à resserrer les crédits. Il ne faut donc pas oublier que les mêmes qui ont, à un moment donné de leur carrière politique, resserré les crédits, lâchent aujourd'hui un peu la bride en nous expliquant que, grâce à eux, tout va bien. Il faut faire preuve d'un peu plus d'humilité sur ces questions.