Le vocabulaire est important dans l'enceinte de l'Assemblée nationale : à ma connaissance, aucun député n'a utilisé le mot « mafia » ce matin. C'est au contraire la majorité parlementaire qui l'emploie pour qualifier la potentielle absence de transparence sur ces opérations financières.
Je ne reprends pas le terme de « mafia », mais j'ignore comment qualifier le club de Paris. Si les choses ne vont pas très bien dans certains pays, notamment africains, ce club en porte une grande responsabilité. Il faudrait débattre de son action dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale et même du caractère indispensable ou non de cet outil, de ce « truc », de ce « machin » comme aurait dit un illustre homme politique français, pour l'émancipation de l'Afrique : à mes yeux, il est une entrave à celle-ci.
Le rapporteur spécial a raison de dire qu'un débat démocratique devrait se tenir au Parlement sur ces questions. Dans de nombreux pays européens, le parlement discute des abandons de créance, mais le Parlement français ne peut pas débattre de l'utilisation de deniers publics français ! C'est quand même impensable, et il est temps de conduire une réforme démocratique dans ce domaine.