Monsieur le secrétaire d'État, la somme que vous nous demandez d'accepter s'apparente tout de même au prix de l'acceptabilité de la réforme du franc CFA. La zone du franc CFA est la dernière où l'ancien colonisateur maîtrise encore la monnaie. Nous pourrions quand même faire en sorte que l'Afrique gère sa propre monnaie ! Or les crédits que vous nous demandez d'avaliser contribueront au déploiement de la réforme du franc CFA, voulue par Alassane Ouattara et Emmanuel Macron, qui va dans le sens d'un refus de lâcher la bride.
Pourtant des pays africains s'étaient mis d'accord pour bâtir une monnaie totalement africaine, débarrassée de l'emprise de l'ancien colonisateur. Il importe de soutenir ce genre d'initiatives : à un moment donné, il faut libérer l'Afrique et lui laisser la main sur sa monnaie. De nombreux pays de ce continent démontrent qu'ils sont capables de gérer leur monnaie eux-mêmes, sans le concours de pays occidentaux. Nous devons œuvrer à donner leur pleine indépendance et souveraineté, y compris monétaire, aux pays africains.