Intervention de Francis Chouat

Séance en hémicycle du vendredi 29 octobre 2021 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2022 — Mission recherche et enseignement supérieur (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancis Chouat, rapporteur spécial de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

Quatorze amendements ont été déposés sur ce sujet, ce qui traduit la préoccupation de nombreux parlementaires exprimant la volonté des malades et des associations que l'on avance dans ce domaine. Nous retrouverons ce même souhait sur d'autres sujets, tels que les cancers pédiatriques ou les maladies rares.

La recherche sur la maladie de Lyme bénéficie de financements multifactoriels, c'est pourquoi il est extrêmement complexe de savoir lesquels sont consacrés à une pathologie donnée. En tout état de cause, une pluralité d'acteurs contribue à cette recherche. L'ANR, dont je ne comprends pas que l'on souhaite réduire les financements, a lancé un appel à projet générique qui a permis de sélectionner deux projets, pour un montant de 735 000 euros. L'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) est très mobilisée sur les maladies vectorielles à tiques et collabore sur certaines thématiques avec l'INRAE (Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement). L'INSERM a notamment financé récemment le projet « Quali-explo- PIQTIQ », retraçant l'histoire de la maladie et le vécu des patients. Six sites de l'INRAE sont impliqués dans ces recherches, avec des infrastructures dédiées, notamment un insectarium et un élevage de tiques.

Les maladies vectorielles à tiques sont également des thèmes de recherche pour l'Institut Pasteur, le CNRS et la direction générale de l'offre de soins, à travers le programme hospitalier de recherche clinique (PHRC).

Une concertation entre les acteurs concernés a permis de recenser en janvier 2020 quarante-cinq projets en cours, pour un montant de 6 millions d'euros. En outre, cette recherche bénéficiera nécessairement des retombées budgétaires de la loi de programmation de la recherche, qui prévoit une augmentation de 335 millions d'euros entre 2021 et 2022 sur le programme 172. L'INSERM voit ainsi sa subvention augmenter de 36 millions d'euros.

Je n'apporte pas la contradiction aux auteurs des divers amendements déposés sur le sujet ; je souhaite simplement apporter un éclairage. À titre personnel, je demande leur retrait. À défaut, avis défavorable.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.