Intervention de Francis Chouat

Séance en hémicycle du vendredi 29 octobre 2021 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2022 — Mission recherche et enseignement supérieur (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancis Chouat, rapporteur spécial de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

Comme je l'ai fait précédemment pour les amendements relatifs à la maladie de Lyme, je donnerai un seul et même avis sur la quinzaine d'amendements relatifs à la question des cancers pédiatriques. Le fait que tant de propositions convergent sur ce thème montre d'ailleurs combien la représentation nationale est préoccupée par ce fléau.

Comme vous l'avez souligné, le Gouvernement s'était engagé à fournir en la matière un effort de 25 millions d'euros sur cinq ans – de 2019 à 2023 –, soit 5 millions d'euros par an. L'Institut national du cancer (INCA) bénéficie donc de nouveau d'un abondement de 5 millions d'euros pour 2022. Tous ces éléments sont parfaitement traçables.

Vous le savez, un groupe de travail réunissant, sous l'égide de l'INCA, des scientifiques et des collectifs d'associations a été constitué. Une des grandes avancées du plan d'actions défini en 2019 et désormais en cours d'application réside dans l'association des parents à tous les stades de la décision.

Le premier axe majeur du groupe de travail vise à consolider la filière de recherche française en cancérologie pédiatrique. Pour ce faire, des actions très concrètes ont été financées dès 2019, notamment pour faire venir de jeunes chercheurs internationaux en France. À cet égard, plus qu'un abondement supplémentaire, c'est la pérennité de la dotation qui est importante.

Des appels à projet ont également été lancés afin de constituer une base de données en oncologie pédiatrique, pour un montant qui pourra atteindre 3,5 millions d'euros. Les données constituent en effet un enjeu essentiel : les scientifiques doivent bénéficier d'une source fiable concernant les projets de recherche actuels et passés en oncologie pédiatrique.

Une approche innovante des projets de recherche a également été retenue, afin de faire travailler ensemble des disciplines « qui n'en avaient pas l'habitude », pour reprendre les mots du professeur Ifrah, président de l'INCA. Par exemple, pour l'année 2021, l'appel à projet relatif à l'apport des approches interdisciplinaires est doté d'un budget d'environ 3 millions d'euros.

En outre, l'appel à projet « High Risk-High Gain » de recherche sur les cancers pédiatriques a été reconduit afin de faire naître davantage d'innovations de rupture en explorant de nouvelles pistes prometteuses – bien qu'encore très incertaines – susceptibles de permettre des avancées en matière de prévention, de diagnostic et de traitement des cancers pédiatriques. Le budget consacré à cet appel à projet s'élève à 2 millions d'euros, pour des projets d'une durée de deux ans.

La stratégie décennale de lutte contre le cancer, dotée de 123 millions d'euros en 2022, comporte une fiche dédiée aux cancers de l'enfant et de l'adolescent jeune adulte. Elle détaille onze mesures spécifiques, qui compléteront les autres actions déjà menées.

Pour conclure, dans la mesure où les crédits seront reconduits chaque année jusqu'en 2023 pour un total de 25 millions d'euros, qu'ils ont bien été versés et que les orientations fixées par le groupe de travail semblent bonnes, je propose le retrait de cet amendement et des suivants. À défaut, je serai contraint de donner un avis défavorable.

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