Une démocratie devrait veiller à donner un caractère provisoire et exceptionnel aux mesures de restrictions de liberté. Au lieu de cela, la France se trouve à nouveau divisée ; chacun surveille chacun, dénonce chacun, et l'inégalité n'a jamais été plus grande entre les citoyens, qu'il s'agisse des adultes ou, désormais, des enfants.
Le groupe UDI et indépendants juge impossible de donner carte blanche au Gouvernement jusqu'au 31 juillet, ce qui reviendrait à laisser passer les élections présidentielle et législatives sans l'obliger à revenir devant la représentation nationale.
Nous voterons donc la motion de rejet, convaincus que nous sommes par les arguments du groupe Les Républicains, en particulier concernant la fin du régime de gestion de la crise sanitaire et le respect des droits du Parlement. Notre rejet du texte se fonde moins sur des raisons sanitaires que sur des raisons institutionnelles : nous souhaitons que le Parlement soit régulièrement consulté sur les mesures à prendre contre l'épidémie.