Monsieur le ministre, vous connaissez notre opposition à cette prorogation de l'état d'urgence sine die ou presque puisqu'il est proposé d'aller bien au-delà des prochaines échéances électorales. Comme vient de le dire mon collègue Thibault Bazin, vous ne tenez pas compte de l'évolution de la vaccination en France : les services d'urgence sont exposés à un risque bien moins élevé de saturation – nous l'avons déjà constaté lors de la dernière vague.
Vous ne tenez pas compte non plus de ce que vous avez vous-même déclaré récemment, à savoir que la rentrée scolaire et universitaire n'avait pas eu d'effets en termes de contaminations.
Enfin, vous ne tenez pas compte des implications problématiques de vos choix sur les libertés fondamentales de nos concitoyens.
Pour toutes ces raisons, nous proposons la suppression de cet article 1er . Vous refusez toute négociation, vous repoussez tout compromis. Pourtant je ne pense pas que nous soyons des anarchistes irresponsables. Nous essayons simplement de vous éclairer sur ces enjeux.