Ce projet de loi, et cet article 1er en particulier, sont injustifiables. Aucun des arguments avancés par le Gouvernement et la majorité ne peut convaincre le Parlement qu'il est un frein à la mise en place de mesures exceptionnelles rapides. Nous ne pouvons accepter une nouvelle prolongation de ce régime d'exception, cette fois-ci pour plus de la moitié de l'année 2022.
C'est d'autant plus aberrant que l'ensemble des Français les plus fragiles ont été vaccinés deux ou trois fois, que les taux d'incidence sont au plus bas et que les unités covid dans les hôpitaux ne sont plus saturées.
C'est d'autant plus aberrant que vous refusez une territorialisation des mesures qui permettrait de différencier les départements ruraux peu denses où les taux d'incidence sont bas, comme dans l'Orne, des zones urbaines denses où les interactions sont nombreuses.
C'est d'autant plus aberrant que nombre d'adolescents sont, depuis plusieurs semaines déjà, privés d'activités sportives et de loisirs.
Redonner pendant huit mois encore des pouvoirs liberticides exceptionnels au Gouvernement, sans que le Parlement ait son mot à dire, est intolérable. Voilà qui justifie cet amendement de suppression.