De par son essence même, l'état d'exception qu'est l'état d'urgence sanitaire doit rester provisoire, justifié et proportionné. Sans qu'il soit question de désarmer l'État en matière sanitaire, le contrôle massif des libertés que prévoit le texte, alors que près de 86 % de nos concitoyens sont engagés dans un processus vaccinal et que le taux d'incidence est bas, nous incite, à nous interroger, comme il incite les Français à faire de même. Nous ne comprenons plus le sens du maintien de cet état d'urgence, qui n'est plus justifié sanitairement.
Vous avez refusé les mesures de territorialisation, c'est-à-dire d'adaptation du passe sanitaire en fonction de l'état sanitaire des départements, et cela ne manquera pas de provoquer un défaut majeur d'adhésion de nos concitoyens dans les prochains mois. L'exigence d'une mesure proportionnée n'est pas respectée, et j'appelle votre attention sur le besoin de nos concitoyens de revenir à une forme d'apaisement et de retrouver l'unité nationale après des mois de division et d'opposition. C'est la raison pour laquelle j'ai déposé cet amendement de suppression.