Vous avez été, pendant de longues années, directeur financier d'Alstom dont vous connaissez nécessairement bien la structure et la santé financière. Comment expliquez-vous qu'en 2014, le groupe ait émis un profit warning, alors que les résultats précédents ne laissaient rien pressentir, et qu'au lendemain de l'accord de 2015 on se soit rendu compte que cette décision n'était ni vraiment nécessaire ni vraiment justifiée ?
Estimez-vous normal que le conseil d'administration de 2016 ait déjugé l'assemblée générale qui avait refusé, à une majorité de 62 % – parmi lesquels les voix de l'État –, la rémunération de 6,5 millions de M. Kron ? Comme vous le savez, cette décision a provoqué le vote d'une loi visant à donner le dernier mot aux actionnaires. À l'aune de ce que l'on voit et de ce que l'on sait aujourd'hui, pensez-vous que la décision du conseil d'administration était appropriée ?
Je m'interroge sur le rôle des administrateurs d'Alstom dans les trois coentreprises. Je souhaite que vous nous communiquiez leurs noms, leurs rémunérations et les taux de présence aux diverses réunions afin que nous puissions nous assurer qu'ils ont effectivement mené leur tâche à bien et que nous avions bien affaire à trois coentreprises et pas uniquement à General Electric.