Monsieur le rapporteur, les craintes que plusieurs de nos collègues ont exprimées à propos de la fusion d'Alstom et de Siemens ne relèvent d'aucun « nationalisme économique ». Elles concernent plutôt le rôle que les États peuvent jouer et leur coopération pour construire un véritable projet industriel européen. Les clients sont les États et les collectivités : ils ont certainement leur mot à dire pour bâtir ensemble un projet européen, comme cela s'est fait pour Airbus. Monsieur Poupart-Lafarge, pourquoi cette piste a-t-elle été écartée ?
Les syndicats ont unanimement formulé des doutes sur l'accord entre Alstom et Siemens, ainsi que des craintes sur l'avenir des sites français d'Alstom. Pouvez-vous nous donner des précisions sur les mesures d'économies, à hauteur de 470 millions d'euros, annoncées dans le communiqué conjoint relatif à la fusion ?
On parle de garantie de l'emploi pour quatre ans. Dans le secteur ferroviaire, tout le monde sait que ce délai n'est rien, puisque l'on connaît déjà les commandes pour cette période. Il est facile de communiquer sur les quatre prochaines années ; mais, au-delà de ce délai, quel est l'avenir des sites français ? Sur quels marchés comptez-vous pour le futur ? Pouvez-vous garantir le maintien des sites français d'Alstom au-delà de ces quatre ans ?
Alstom et Bombardier ont travaillé ensemble, au sein d'un consortium, pour répondre à d'importants appels d'offres, en particulier ceux du STIF – devenu Île-de-France Mobilités. Quel est l'avenir de ce consortium sachant qu'il faut s'attendre, dans l'avenir, à des appels d'offres très importants ? Bombardier ne risque-t-il pas d'être mis à l'écart en raison de la fusion avec Siemens ?