Il vise à doter notre politique de protection de l'enfance des moyens de ses ambitions en augmentant de plus de 20 % les dépenses par rapport aux montants d'autorisations d'engagement (AE) et de crédits de paiement (CP) proposés par le Gouvernement. En effet, malgré la hausse prévisible des dépenses à la suite des avancées du projet de loi relatif à la protection des enfants, les budgets accordés à cette protection de l'enfance seront en quasi-stagnation entre 2021 et 2022. Pour être plus honnête, ils sont en hausse de 1,2 %. Cette stagnation mise en face d'une hausse prévisible des publics à servir conduira mécaniquement à une baisse des moyens par enfant. Or le besoin principal remonté par les acteurs de terrains est le manque de moyens non seulement immobiliers, mais aussi et surtout humains, manque de moyens qui, comme vous le savez, est à l'origine de l'échec de notre politique publique de protection de l'enfance. Nous considérons que les 50 millions d'euros de dépenses supplémentaires qui sont proposés sont des dépenses d'investissement qui ne seront pas à réaliser à long terme dans des politiques d'insertion ou d'accueil de jeunes laissés à l'abandon.