Intervention de Jean-Marie Sermier

Séance en hémicycle du vendredi 5 novembre 2021 à 9h00
Projet de loi de finances pour 2022 — Gestion des finances publiques ; transformation et fonction publiques ; crédits non répartis ; régimes sociaux et de retraite ; remboursements et dégrèvements ; gestion du patrimoine immobilier de l'État ; pensions

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marie Sermier :

La mission Gestion des finances publiques et des ressources humaines du projet de loi de finances pour 2022 confirme la stabilisation des moyens destinés à la politique fiscale, comptable et douanière de l'État. La quasi-totalité des crédits de cette mission correspond, comme vous le savez, à la masse salariale des fonctionnaires de Bercy. J'en profite pour saluer le travail et l'engagement des fonctionnaires de la DGFIP et des douanes, notamment de ceux du Jura, dont je connais la mobilisation sans faille sur le terrain, particulièrement pour protéger les territoires frontaliers comme le mien, plus exposés aux risques de trafics. Ce PLF consacre à juste titre de nouveaux moyens aux douanes, pour protéger nos frontières et juguler les importations illégales.

Le Brexit a également changé la donne et nous devrons être extrêmement vigilants pour faire respecter notre accord avec la Grande Bretagne, quitte à imposer des mesures de rétorsion si notre voisin britannique refuse de s'y plier. L'attitude inadmissible de la Grande-Bretagne vis-à-vis de nos pêcheurs nous interdit de nous laisser faire et je compte sur votre gouvernement, madame la ministre, pour trouver une solution au plus vite dans cette crise de la Manche qui n'a que trop duré.

Par ailleurs, je salue l'effort de baisse du nombre de fonctionnaires d'État dans cette mission. Hélas, c'est bien le seul champ d'action dans lequel l'État accepte de réduire sa masse salariale. Il faut dire qu'avec le prélèvement à la source, vous avez fait travailler les entreprises à la place des fonctionnaires de Bercy en leur imposant de collecter elles-mêmes les impôts de leurs salariés pour le compte de l'État.

Partout ailleurs, dans les autres ministères et agences publiques, les promesses de baisse du nombre de fonctionnaires ne sont absolument pas tenues et l'État s'avère incapable de faire la moindre économie. Souvenons-nous des belles promesses du début de quinquennat. Le candidat Macron promettait de supprimer 120 000 fonctionnaires d'État, après quoi le Président Macron a promis d'en supprimer 50 000 fonctionnaires. Près de cinq ans plus tard, on en est très loin ! Non seulement ces objectifs n'ont pas été tenus mais le nombre d'agents publics aura même augmenté durant le quinquennat et ce n'est pas dû uniquement à la crise sanitaire.

On est loin du courage de Nicolas Sarkozy…

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