La question que je m'apprête à poser est celle de Philippe Gomès, qui n'a pu être présent et dont je me fais le porte-parole.
Hier, jeudi 4 novembre, à la Conférence sur le climat de Glasgow, vingt pays et cinq banques publiques ont pris l'engagement de mettre fin au financement à l'étranger de projets d'énergies fossiles d'ici la fin 2022 et de privilégier le soutien à la transition vers une énergie propre. C'est la première fois qu'une coalition de pays s'attaque au soutien au pétrole et au gaz, en plus du charbon, la plus polluante des énergies.
Parmi les signataires figurent de grands investisseurs comme les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, mais pas la France. Votre gouvernement en reste pour le moment à sa stratégie de 2020 : arrêter le soutien au pétrole en 2025 et le soutien au gaz au plus tard en 2035. Or, selon l'Agence internationale de l'énergie, pour pouvoir tenir l'objectif de l'accord de Paris, il faudrait immédiatement cesser tout financement de nouveaux projets sur les énergies fossiles.
La France est donc en retard, sans compter qu'elle continue de financer le pétrole et le gaz à l'étranger par le système des garanties à l'export.