Sur le plan macroéconomique, la reprise est là. L'enthousiasme doit être cependant tempéré au regard de deux éléments : d'une part, l'ampleur de la récession qui a touché notre pays en 2020, d'autre part, les obstacles qui compliquent l'activité de certaines entreprises et de certaines filières.
La reprise de l'économie s'est accompagnée de l'apparition de pénuries de matières premières et de main-d'œuvre ; il y a plusieurs mois, j'avais d'ailleurs alerté sur ce risque. Il faut désormais y ajouter l'inflation qui pèse sur les marges des entreprises et les ménages. Dans ce contexte, la fin du « quoi qu'il en coûte » ne doit pas signer l'abandon du soutien aux acteurs économiques. Au contraire, il est nécessaire de les aider à affronter leurs difficultés conjoncturelles et de créer les conditions nécessaires à une croissance durable.
Ce matin, les missions que nous examinons un peu pêle-mêle poursuivent ces objectifs avec plus ou moins de succès. Par exemple, l'accompagnement des entreprises pour faire face à la flambée des prix de l'énergie nous semble très insuffisant. Certaines, telles que les entreprises électro-intensives, font l'objet de mesures de soutien dans le cadre du dispositif de compensation carbone ; à ce titre, je salue l'amendement déposé par le Gouvernement visant à augmenter de 150 millions d'euros cette aide.