Sur la forme, étant comme vous parlementaire, je reconnais qu'il y a des choses à redire. Mais vous ne pouvez pas, monsieur Jumel, regretter que le Gouvernement ait pris le temps de la concertation – quitte à ce que ce plan n'apparaisse pas dans le texte initial du PLF, ce que je regrette comme vous – et lui reprocher d'agir à la va-vite : c'est l'un ou l'autre !
Alors c'est vrai, nous en débattons – pour ce qui est des crédits budgétaires associés, en tout cas – par voie d'amendement. Mais vous savez, je préfère que nous disposions d'un plan bien ficelé, bien préparé, à même de préparer la voie vers une France plus compétitive et plus écologique, capable enfin de remporter de futurs matchs dans la compétition mondiale, plutôt que d'être contraints à voter des crédits mal calibrés dans le texte initial. D'ailleurs, mes chers collègues, si la méthode était si mauvaise, si « amendement » était un gros mot, nous ne mettrions pas trois mois à débattre ensemble des textes budgétaires. Après tout, c'est un outil pour les parlementaires ; pourquoi le Gouvernement ne pourrait-il pas s'en saisir ?
Sur le fond, et c'est le plus important, vous admettez tous qu'il s'agit d'un bon plan d'investissement qui se concentre sur les filières que notre pays a besoin de développer sur le long terme. Vous ne pouvez pas être opposés aux milliards supplémentaires consacrés à la transition écologique, à l'avion bas-carbone et aux petits réacteurs modulaires. La majorité d'entre nous s'accorde pour y voir des filières d'avenir qui requièrent des investissements et pour lesquelles il faut savoir prendre des risques.