Madame la ministre déléguée, vous vous référez à MaPrimeRénov', mais la Cour des comptes elle-même estime que ce n'est pas un instrument suffisant pour parvenir à une véritable rénovation thermique. Elle considère que « la vérification de la qualité et de l'efficacité des travaux en matière de lutte contre les passoires thermiques et la précarité énergétique n'est pas assurée ». Elle précise que ce dispositif induisant « des travaux simples et souvent uniques tels que le changement de chauffage ou l'isolation des fenêtres ne favorise pas le bouquet de travaux complémentaires qui permettraient souvent d'éliminer les passoires thermiques ». La Cour des comptes a également noté qu'« aucun gain de consommation énergétique minimal n'est requis » pour que s'applique MaPrimeRénov'. Il s'agit donc bien d'une politique du chiffre et non pas d'une politique de rénovation globale pour mettre véritablement fin aux 7 millions de passoires thermiques que compte le pays. Je vous le redis, madame la ministre : à ce rythme, nous mettrons plusieurs siècles ! Mais la planète, elle, n'attendra pas plusieurs siècles !