Intervention de François Ruffin

Séance en hémicycle du lundi 8 novembre 2021 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2022 — Mission investissements d'avenir (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Une tribune de patrons du textile, parue dans Le Monde, met l'accent sur le paradoxe que je ne cesse de souligner en vous présentant mes amendements : « Quand nous relocalisons, nos vêtements deviennent bien plus chers que ceux fabriqués à bas coût à l'autre bout du monde. Quand nous sortons du cycle infernal des soldes et des promotions, les "prix cassés" attirent les clients ailleurs. Quand nous ralentissons le rythme de nos collections afin de moins pousser à la consommation, d'autres marques renouvellent les leurs toujours plus rapidement, nous prenant ainsi des parts de marché. C'est indéniable : il y a aujourd'hui un avantage économique à produire de manière irresponsable. Une "prime au vice" que nous dénonçons. » Ce sont des patrons, je répète, des patrons du textile qui veulent changer leur mode de production, relocaliser et produire de manière plus éthique, et qui expliquent que s'ils le font, ils se tirent une balle dans le pied et perdent leurs clients.

Comment comptez-vous relocaliser et promouvoir des modes de production plus durables en matière environnementale et sociale, tout en restant dans une économie ouverte, dans le cadre du libre-échange, alors que d'autres pays vont continuer à produire pour dix fois moins cher ?

Je rappelle l'importance du secteur textile sur le plan écologique. Certes, les usines polluent, mais 70 % de la pollution est liée à la production des matières. Le coton représente 16 % des pesticides dans le monde ! C'est un secteur clé pour la transformation écologique qu'on souhaite pour demain.

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