Gaz de France, puis GDF-Suez, est devenu Engie, cependant que la part de l'État dans le capital passait de 70 % à 23 %. Les dividendes versés par Engie à ses actionnaires depuis 2009 ont représenté plus de trois fois le montant des bénéfices, c'est-à-dire qu'Engie consacre tout, tout, tout à ses actionnaires ; c'est même plus que tout puisque, même ce qu'il n'a pas, il le donne à ses actionnaires, dans une forme d'auto-vampirisation de l'entreprise.
Cela se répercute sur les abonnements et les factures des Français, lesquelles ont explosé, tandis que nous nous privons d'un instrument qui non seulement pourrait nous permettre de lutter contre la flambée des coûts de l'énergie mais qui aurait également pu nous aider dans la transition écologique.
L'une des rares PDG à avoir une vision de ce que pouvait être une industrie au service de l'écologie était Isabelle Kocher : elle a été démise de ses fonctions par les actionnaires qui, eux, n'avaient aucune vision stratégique pour Engie mais se demandaient quelle serait la rentabilité d'Engie et ce qui retomberait dans leurs poches. L'État, alors, n'a pas joué son rôle pour empêcher ça, pas plus qu'il ne le joue aujourd'hui au sein du conseil d'administration.