J'ai l'honneur de venir à nouveau devant vous pour présenter les crédits de la mission "Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales" .
Je commencerai par rappeler quelques chiffres pour remettre ce budget en perspective : si on additionne le budget de la PAC, qui s'élève à 10 milliards d'euros environ, les taxes affectées, qui s'élèvent à 400 millions environ, et les exonérations fiscales et sociales qui représentent environ 7,5 milliards, c'est un total de plus de 22 milliards d'euros qui est affecté à l'agriculture chaque année. Sur ces 22 milliards, plus de 5 milliards sont ouverts pour le budget du ministère dans le présent projet de loi de finances.
Comme l'a dit Mme la rapporteure spéciale, ce budget est en hausse de près de 70 millions d'euros en autorisations d'engagement et de 26 millions d'euros en crédits de paiement. En réalité, l'augmentation est encore plus significative étant donné que le budget inclut l'extinction d'un dispositif exceptionnel d'exonération que vous aviez voté pour la seule année 2021. Si on compare les budgets à périmètre constant, les crédits augmentent de 150 millions en AE et de 106 millions en CP.
Surtout, s'ajoutent à ces 22 milliards des moyens également très importants débloqués par le Gouvernement à titre exceptionnel : pour la relance à hauteur de 1,4 milliard d'euros, puis pour faire face aux crises sanitaires et climatiques auxquelles le pays a été confronté depuis 2020, telles que la crise du gel ou l'influenza aviaire, et enfin, à travers le quatrième programme d'investissements d'avenir (PIA4) et du plan d'investissements France 2030, à hauteur de 2,8 milliards d'euros.
Quand j'entends certains dire que ce ministère ne fait pas preuve d'ambition, que l'État n'investit pas dans les transitions, les bras m'en tombent !