Être souverain, c'est aussi répondre au défi démographique, alors que près de la moitié de nos exploitations agricoles verront bientôt leur chef d'exploitation partir à la retraite. Voilà pourquoi il faut augmenter les crédits alloués à la DJA. J'y suis très attentif.
Il faut également travailler sur le portage foncier, dans le sens proposé par M. Sempastous dans la proposition de loi portant mesures d'urgence pour assurer la régulation de l'accès au foncier agricole au travers de structures sociétaires.
Je suis très attaché à l'enseignement agricole. Les budgets sont en augmentation, et pour la première année depuis bien longtemps, le nombre d'apprenants est en hausse. C'est une très bonne nouvelle.
Enfin, pour être souverain et préparer l'avenir, nous devons mener cette troisième révolution agricole que j'appelle de mes vœux. La première, ce fut celle du machinisme ; la deuxième, celle de l'agrochimie. Depuis, nous nous enfermons dans des impasses car notre vision se limite à réduire les conséquences de la deuxième révolution. J'en suis moi-même un pur produit : on m'a enseigné l'agriculture raisonnée.