Je suis sûr que cet amendement sera adopté, puisqu'il concerne les PAT. Je partage l'avis du ministre quant à leur impérieuse nécessité. Ils permettent de réorganiser les filières locales en rassemblant les consommateurs et les producteurs et en alimentant les circuits de distribution et la commande publique.
Nous proposons de tripler le montant des PAT. Je reconnais l'effort qui a été réalisé au regard des pratiques précédentes, mais cela n'interdit pas d'être ambitieux pour le présent. Les sommes évoquées ne représentent rien au regard des 5 milliards d'euros de ce budget. En dehors de leur couverture géographique, les PAT permettent d'impliquer les citoyens dans leur gouvernance pour qu'ils décident ce qu'ils veulent manger et la manière dont ils organisent la production.
Je vous soumets une autre idée, monsieur le ministre : ces PAT doivent être abondés par le ministère chargé de l'agriculture. Mais puisqu'il s'agit d'une question de santé publique, car l'alimentation est le premier de nos médicaments, les agences régionales de santé (ARS) devraient également participer au budget des PAT. La malbouffe nous coûte collectivement des dizaines de milliards d'euros tous les ans : je l'ai documenté lors d'une commission d'enquête.