Intervention de Julien Denormandie

Séance en hémicycle du lundi 8 novembre 2021 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2022 — Mission agriculture alimentation forêt et affaires rurales (état b)

Julien Denormandie, ministre de l'agriculture et de l'alimentation :

et à m'inscrire en faux contre ceux qui, à la tribune, ont affirmé que nous comptions privatiser l'office. Arrêtons avec ces propos qui ont été tenus à la tribune et qui ne sont que des propos d'estrade : il n'existe aucun projet de privatisation de l'ONF, ni de près ni de loin, même si certains agitent toujours ce chiffon rouge. Nous avons un important débat de fond à mener, j'en conviens, mais faisons-le en nous appuyant sur la véracité des faits.

Au-delà de la préservation de l'office, je veux ensuite saluer le travail de ses agents, dont chacun reconnaît l'importance. C'est aussi pour eux que nous nous devons d'affronter les difficultés de l'ONF. Quelles sont-elles ? Qu'on le veuille ou non, l'office, depuis des années, ne cesse de s'endetter toujours plus. On peut prétendre que ce n'est pas grave, mais lorsque l'on raisonne ainsi et qu'on met la poussière sous le tapis, les choses finissent souvent mal. Il est donc de notre responsabilité d'affronter les difficultés.

C'est, me semble-t-il, ce que nous cherchons à faire. La rapporteure spéciale l'a précisé, le projet de budget que nous présentons prévoit des augmentations de crédits pour de nombreuses lignes de financement, qu'il s'agisse des missions d'intérêt général ou de la subvention de l'État. Sur ces questions, l'État prend sa part de responsabilité – c'est très important.

Il est vrai qu'un effort est demandé à l'ONF, tout comme il est vrai que nous débattons avec les communes forestières, que certains orateurs ont évoquées tout à l'heure. Au-delà des dépenses que la rapporteure spéciale a rappelées, accordons-nous au moins objectivement sur un point : avec 300 millions d'euros au titre du plan de relance et 500 millions d'euros au titre du plan France 2030, nous investissons au total 800 millions d'euros sur les filières forêt et bois. Depuis quand un tel investissement n'avait-il pas été engagé, planifié et organisé ? Depuis des décennies, en réalité. C'est cette action que nous engageons avec force, et c'est dans cet esprit que nous avons travaillé et défini les équilibres qui vous sont présentés.

De nombreux chantiers restent ouverts. Ce sera tout l'enjeu des assises de la forêt et du bois qui ont débuté le 19 octobre que de finaliser ces travaux.

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