Il y a une contradiction qui ressort de toutes vos interventions. Vous utilisez toujours le même raisonnement : notre politique serait motivée par le désir de privatiser ou de financiariser les services publics. Franchement, nos débats n'avanceront pas beaucoup si nos actions sont systématiquement analysées par ce prisme. Je ne suis pas un chantre des privatisations ; je le suis encore moins de la financiarisation. Au contraire, je crois profondément en nos politiques forestières.
La seconde caractéristique des raisonnements que vous adoptez, c'est qu'ils mènent souvent à des impasses. Vous identifiez une difficulté et vous nous demandez d'y remédier. Pour ma part, j'estime que notre responsabilité consiste à définir un modèle permettant à l'Office de ne pas voir son endettement se creuser tous les ans. Puis, le jour où nous expliquerons qu'il faut cultiver la forêt et que l'ONF et les communes forestières devraient être rémunérés sur les ventes de bois, vous ne manquerez pas de nous qualifier d'affreux destructeurs de l'environnement, qui ne se souviennent pas du puits de carbone qu'est la forêt ! La rapporteure spéciale a très bien exposé la situation : elle est beaucoup plus complexe que vous ne le prétendez. Nous ne saurions y répondre en abordant les problèmes de façon binaire.