Il s'agit d'un amendement d'appel visant à renforcer le budget de l'Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires. L'OFPM étudie le partage de la valeur ajoutée au sein de la filière, du paysan au distributeur. Je rappelle qu'actuellement, pour 100 euros de valeur dans votre assiette, seuls 6,5 à 7 euros reviennent aux agriculteurs, ce qui ne leur permet pas d'avoir un revenu décent.
Le rôle de l'OFPM a été au cœur du débat du titre Ier de la loi du 30 octobre 2018 pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous, dite EGALIM. De nombreux groupes politiques et syndicats agricoles ont demandé que ce soit cet organisme public qui fixe les indicateurs de coûts de production. Le Gouvernement et le rapporteur s'y sont opposés, laissant ce rôle aux interprofessions où perdure un rapport de force déséquilibré. Cette loi, qui devait traduire les résultats des états généraux de l'alimentation, est un échec, consacré par l'élaboration d'un nouveau texte, la loi EGALIM 2. Si celle-ci n'a pas modifié en profondeur le rôle joué par l'OFPM, elle a créé pour lui de nouvelles exigences en matière de transmission d'informations. Nous demandons que son budget soit renforcé en conséquence.