Ma question s'adresse à M. le Premier ministre. Un sujet s'impose, tout particulièrement à l'approche de l'hiver, c'est celui du pouvoir d'achat. Les chiffres disent tout : une hausse de 8,7 % du prix du gaz au 1er septembre et une hausse probable de 10 % en février prochain des tarifs de l'électricité, selon la Commission de régulation de l'énergie (CRE) ; un carburant à des prix délirants, des hausses de loyer de plus 2 % sur ces cinq dernières années, selon l'INSEE ; des abonnements téléphoniques qui explosent, le prix du timbre qui s'envole et, toujours selon l'INSEE, une hausse du prix des produits alimentaires – particulièrement sensible sur les produits de base comme les pâtes, les œufs, l'huile ou le lait –, qui fait qu'en France la vie est 15 % plus chère que dans les autres pays européen. À cela s'ajoute une taxe foncière qui flambe, elle aussi, et une révision inédite de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM) : c'est le cas dans ma circonscription, et les élus de la commune d'Hérin peuvent en témoigner.
Tout cela parce que l'État assèche les collectivités. Vos décisions pèsent désormais sur toutes les catégories d'âge, toutes les classes sociales, tous les foyers.
Après la décision de supprimer la demi-part fiscale pour les veuves et les veufs sous Nicolas Sarkozy, son application sous François Hollande, en refusant, vous, de la rétablir, vous poursuivez finalement la même politique que vos prédécesseurs, et plongez nos retraités dans des difficultés supplémentaires : après le gel des retraites en 2020, vous piétinez la règle de leur indexation sur l'inflation en limitant leur augmentation à 1 % !
Votre quinquennat aura donc été marqué par des attaques incessantes contre le pouvoir d'achat des Français et par un bricolage permanent : aujourd'hui, c'est le chèque pour payer des taxes – bravo, les économistes !
Ma question est simple : comptez-vous un jour prendre au sérieux les problèmes de pouvoir d'achat des Français ? Comptez-vous rétablir la demi-part des veufs et veuves et baisser la TVA à 5,5 % sur les énergies ?