Intervention de Frédéric Petit

Séance en hémicycle du mardi 9 novembre 2021 à 15h00
Questions au gouvernement — Tensions à la frontière polonaise

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Petit :

Monsieur le secrétaire d'État chargé des affaires européennes, en réponse aux sanctions de l'Union européenne, le dictateur bélarusse nous a menacés en mai dernier de nous envoyer des migrants, puis de la drogue, puis la mafia.

Comme je le dénonçais dans le cadre de la mission flash que j'ai menée en juin, la menace a été mise à exécution. Le régime s'est transformé en passeur d'État ; il a affrété des avions, est allé chercher des migrants au Proche-Orient ; il a mis à disposition les centres d'hébergement des agroturistica et accompagne les migrants jusqu'à la frontière. Les chiffres sont impressionnants. Au-delà de ceux qui sont passés, de ceux qui sont coincés, nous savons qu'il y avait la semaine dernière 15 000 candidats à la migration en attente à Minsk. Le régime joue avec ces hommes, ces femmes et ces enfants, les déplace comme des pions – c'était le cas encore la nuit dernière – et les menace avec des armes s'ils font un pas en arrière.

Il s'agit d'une guerre hybride ; ce ne sont pas la Pologne ni la Lituanie qui sont agressées, mais bien l'Union européenne. Quelle est la position du Gouvernement ? L'engagement de la France et de l'Union européenne aux côtés de la Pologne et de la Lituanie est nécessaire.

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