Monsieur le secrétaire d'État chargé du tourisme, vous avez participé la semaine dernière, aux côtés du chef de l'État, au sommet « Destination France », qui a réuni à Paris une cinquantaine d'acteurs du tourisme international. Première destination touristique mondiale avant la crise sanitaire, avec un record de 90 millions de visiteurs étrangers, notre pays a enregistré en 2020 une vertigineuse chute, en tombant à 40 millions. Avant la pandémie, le secteur du tourisme représentait 7,4 % du PIB et employait 9,5 % des effectifs salariés. Les 35 000 entreprises du secteur ont été parmi les principales affectées ; un grand nombre se trouve encore dans une situation fragile.
Dans un contexte toujours incertain, vous travaillez à la définition d'un plan de reconquête, en soulignant avoir retrouvé 50 millions de visiteurs étrangers dès cette année. Je sais que vous comptez faire mieux l'an prochain, et même dès cet hiver dans les stations de ski, comme l'a annoncé le Premier ministre. Si on ne peut que saluer cette ambition et les efforts exceptionnels de l'État dans l'accompagnement du secteur pendant la crise sanitaire, elle soulève néanmoins plusieurs questions.
Nos atouts traditionnels, patrimoniaux et culturels restent-ils assez attractifs, alors que la crise a accéléré les transformations de l'offre, en mettant en avant un tourisme plus responsable et moins passif ? Dans un secteur déjà fortement digitalisé, faut-il renforcer encore le passage au numérique ? Comment développer un tourisme plus qualitatif en accompagnant, par exemple, la montée en gamme de l'hôtellerie et de la restauration ? En bref, comment allez-vous relever le défi de modernisation de la destination France pour espérer rester sur le podium mondial dans les prochaines années ?