Ce collectif budgétaire sera normalement, et je dis bien « normalement », le dernier texte financier de la législature. Je voudrais en préambule féliciter le Gouvernement de s'en être tenu à la doctrine que nous défendons depuis plusieurs années déjà, qui veut qu'aucun dispositif fiscal ne figure dans une loi de finances rectificatives de fin d'année. J'espère d'ailleurs, chers collègues, que nous réussirons à nous astreindre collectivement à cette discipline.
Loin des craintes d'affaissement que certains avaient pu formuler, l'économie a continué à se redresser, accélérant même sa croissance qui atteint, selon l'INSEE, 3 % au troisième trimestre, soit le niveau le plus haut enregistré depuis 1968. Nous avons déjà retrouvé le niveau d'activité pré-covid au cours du troisième trimestre, soit dix-huit mois avant la date que les prévisions les plus pessimistes de la mi-2020 fixaient. En un mot, la France se remet. Ayons confiance en nous !
Plusieurs traitements, si vous me permettez ce terme, peuvent être cités comme ayant contribué à cette guérison plus rapide que prévu.
Le premier est l'extraordinaire résilience du tissu productif face à la crise sanitaire. Vous le savez, elle est due en premier lieu aux dispositifs adoptés au printemps 2020 – prêt garanti par l'État, activité partielle, fonds de solidarité – que nous avons su faire évoluer au gré de la situation épidémique et économique de notre pays depuis deux ans.
Le deuxième facteur que je me dois de souligner est la réussite de France Relance. Depuis septembre 2020, nous avons mis près de 70 milliards d'euros sur la table pour relancer l'économie française dans un mouvement commun à l'ensemble de nos partenaires européens.
Troisième et dernier facteur : le passe sanitaire et la progression de la vaccination. À ce jour, comme le soulignait hier le Président de la République dans son allocution, nous n'avons pas d'autre solution aussi efficace que la vaccination pour faire reculer la maladie. Et je ne peux m'empêcher d'encourager nos concitoyens à aller se faire vacciner, jusqu'à recevoir une troisième dose si nécessaire.