Le groupe UDI-I soutient les mesures prises pour lutter contre l'épidémie de covid-19, lorsqu'elles sont pertinentes et justifiées – j'aurai d'ailleurs l'honneur de présenter la semaine prochaine, en commission des affaires sociales, une proposition de loi visant à prendre en charge les patients souffrant du covid long. La lutte contre l'épidémie nécessite un accompagnement financier, sous réserve d'un bon fléchage territorial qui la rende pleinement effective. À cet égard, il n'est pas justifié de consacrer des moyens supplémentaires aux ARS ; ce serait même persister dans l'erreur.
Le présent PLFR n'inversera donc pas votre tendance à la dépense publique et à la suradministration.
Par ailleurs, face à un enjeu énergétique de nature structurelle, plutôt que vos réponses conjoncturelles en période préélectorale – des chèques-cadeaux coûtant 3,8 milliards à l'État –, notre groupe présentera un amendement visant à supprimer définitivement la TVA appliquée à la fiscalité énergétique, qui n'est autre qu'une taxe sur une taxe. À l'heure où les Françaises et les Français dénoncent l'injustice d'une fiscalité à laquelle ils n'adhèrent plus, il est de notre devoir de leur apporter de vraies solutions, en réintroduisant du sens dans le système fiscal.
Le véritable enjeu de ce PLFR devrait être de trouver un équilibre des comptes dans un contexte inédit de sortie de crise. Nous déplorons qu'en l'état, votre projet de loi ne le permette pas. Les députés de notre groupe ont proposé de nombreuses actions visant à améliorer la situation budgétaire : ainsi, la lutte contre la fraude sociale et fiscale, ou la diminution du nombre d'agences nationales. Je vous appelle à prendre conscience de ces enjeux, à sortir du déni et à engager une discussion constructive sur ce projet budgétaire.