Intervention de Sylvain Templier

Séance en hémicycle du vendredi 12 novembre 2021 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2022 — Article 25

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvain Templier :

Ces dernières années, nous avons vu les phénomènes météorologiques extrêmes se développer, de manière globale ou plus localisée. Les scientifiques nous indiquent que ces événements seront de plus en plus fréquents. Le météorologue Robert Vautard affirme même que les modélisations sous-estiment les phénomènes.

En la matière, Météo-France est un acteur central, qui compte et qui, étant donné la situation, comptera encore davantage à l'avenir. Il faut améliorer les modélisations pour gagner en précision et développer des programmes d'analyse, en particulier par le biais de satellites. Or en l'espace de dix ans, Météo-France a perdu 600 ETP et 37 millions de budget. Le PLF pour 2022 poursuit cette trajectoire et anticipe une suppression de 35 ETP pour 2023. Cette trajectoire compromet donc le fonctionnement de l'établissement et risque d'altérer notre capacité de prévention des risques climatiques. Le sénateur Vincent Capo-Canellas l'a démontré dans un rapport très complet sur le sujet.

L'amendement n° 1635 de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire, vise à revenir sur une anomalie : les élèves en formation à l'École nationale de la météorologie sont comptés dans le plafond d'emplois de l'opérateur, ce qui représente 120 emplois, alors qu'il n'y a que 80 étudiants. Météo-France doit choisir entre renouveler ses cadres ou maintenir ses effectifs. L'amendement a pour objectif de relever le plafond d'emplois de Météo France de 120 ETP, ce qui correspond aux effectifs théoriques de l'École nationale de la météorologie.

L'amendement n° 1644 vise, quant à lui, à rétablir les soixante ETP de Météo France supprimés par le PLF.

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